21 juin 2014 Test de Watch Dogs

Don’t believe the hype*


Test de Watch Dogs

Attendu par des millions de joueurs comme LE jeu nextgen 2014, Watch Dogs d’Ubisoft présenté lors de l’E3 2012 avait fait briller les yeux et chauffer les coeurs les plus blasés des gamers de ces 2 dernières années de jeu vidéo. Un mix hallucinant entre un Matrix, Les Experts et un GTA qui allait enfin pousser à 200% les coeurs de nos Xbox One.

L’ambiance hacker-bac-à-sable émanée par ce titre nous plongeant dans un Chicago contemporain, maniable à volonté grâce aux seuls pouvoirs de son téléphone portable, avait suffisamment de cordes à son arc pour tous nous faire avaler la pilule bleu. Bien, ben… et si on appuyait sur START pour commencer ?

Comme il fallait le supposer, le rendu graphique est loin de la démo présentée en grandes pompes en 2012, mais pour autant le jeu n’en est pas moins à jeter aux oubliettes sur cet aspect, car il parvient à nous offrir une vision fidèle de Chicago avec une ville vivante où les piétons sont présents en masse. Sans être la tuerie graphique annoncée, le jeu profite de nombreux effets de lumière plutôt réussis et nous propose un univers cohérent et vivant dans lequel le joueur ne se sent jamais seul et trouvera toujours un passant à pirater ou encore un PNJ qui lui donnera accès à une quête annexe ou bien encore un mini-jeu.

Mais comme nous avions déjà pu le voir avec un autre titre (Metal Gear Solid V : Ground Zeroes), le jeu nous propose des phases de jeu qui peuvent aller de sublime à banale. Nous pensons plus particulièrement aux phases de jeu nocturnes qui profitent de nombreux effets de lumière qui permettent au titre de nous en mettre plein les mirettes alors que les passages se déroulant en pleine journée auront beaucoup plus de mal à nous convaincre comme ce fut déjà le cas lors des dernières vidéos présentées pour assurer la promotion du jeu. Il ne reste plus qu’à espérer que prochainement, les développeurs parviennent à maîtriser aussi bien l’aspect visuel de leur titre peu importe le moment de la journée où nous évoluons. Mais ce qui reste sans aucun doute le plus dérangeant tout au long de l’aventure, c’est Aiden Pierce lui-même, héros principal de l’aventure, qui manque cruellement de charisme et se voit même moins bien soigné que certains personnages secondaires de l’histoire qui nous est donnée de vivre.

De ce fait, nous avons parfois du mal à accrocher à l’aventure qui nous est proposée, même si celle-ci tient parfaitement la route pour un titre se déroulant en monde ouvert. Même si de nombreux événements qui ont lieu tout au long de notre progression ou bien encore le rôle joué par certains de nos interlocuteurs peuvent facilement être devinés à l’avance, l’ensemble tient la route et nous permet de rester plongés dans cette version virtuelle de Chicago plus de temps qu’il n’en faut pour réussir à en pirater tous les quartiers et découvrir tout ce que les développeurs ont caché dans le titre afin de nous offrir une durée de vie dantesque.

Un peu plus tôt, nous évoquions les différents PNJ qui arpentaient les rues de la ville, il faut savoir que plutôt que d’être de simples piétons sans histoire, Ubisoft a décidé de soigner les moindres détails en leur fabriquant une vie de toute pièce que nous pouvons découvrir avec la fonction 'Profiler' de notre téléphone. Cette dernière nous permet d’analyser la moindre personne croisant notre route et de nous faire régulièrement décrocher un sourire quand nous apprenons que Thérèse aime les coups d’un soir ou qu’Éric est fan des clubs sado-maso par exemple. Une fois la fonction 'Profiler' activée, il est également possible de hacker n’importe quel téléphone visible pour obtenir les coordonnées d’un compte bancaire ou bien encore obtenir un élément secret qui nous permet de fabriquer des éléments (brouilleurs de fréquences, radars, etc.) qui nous sortiront de certaines situations périlleuses.

                                                           

Le jeu qui nous place dans une ville contrôlée par un ordinateur géant nous perd parfois en route avec toutes les forces en présence, mais il est bon de voir que le monde du hack n’est pas là pour amuser la galerie, mais qu’Ubisoft a cherché à soigner le moindre détail en nous proposant de découvrir différents camps qui cherchent chacun à lutter ou non contre la machine qui contrôle la ville de A à Z. Pour forcer un peu plus l’aspect piratage de son titre, bien qu’Aiden puisse profiter de nombreuses armes à feu dans les armureries du coin ou sur le corps inanimé de l’une de ses cibles, le jeu nous invite à jouer la carte de la discrétion en progressant uniquement à l’aide des fonctions de notre smartphone et de notre matraque. Il est ainsi possible de se sortir de la plupart des situations à l’aide d’un ou plusieurs hacks combinés et les joueurs fans de technologie s'en donneront à cœur joie en accumulant les actions qui bien que quelque peu futuristes pour certaines, restent toujours de l’ordre du plausible. Une fois notre arbre de compétence bien garni, il est ainsi possible de traverser la ville sans s’arrêter en activant les feux tricolores à notre guise, les portes des garages sous-terrains ou bien encore les plots bloquant l’accès à une route piétonne.

Il faudra donc constamment penser à dépenser ses points de compétences dans les nombreuses branches mises à la disposition de notre héros pour réaliser des actions de plus en plus complexes, mais appréciables. Il est cependant dommage de voir que l’I.A. de nos adversaires est aussi basique et que ces derniers ne font pas preuve de plus de réflexion avant de foncer en masse vers un élément de diversion que nous avons enclenché par le biais d’un hack. De ce fait, dans les modes principaux de difficulté, les joueurs se souciant peu de leur niveau de respect auprès des habitants de Chicago n’hésiteront pas à sortir les armes à feu pour foncer dans le tas. Si l’aspect infiltration et planification vous plaît, nous vous conseillons vivement de débuter l’expérience de jeu en difficile afin de prendre la pleine mesure des différents mécanismes de jeu inventés par les développeurs du titre.

 

                                        

La conduite, il faut souligner que celle-ci est l’un des principaux défauts du jeu à la surprise générale quand on sait que les équipes à l’origine de la franchise Driver ont travaillé cet aspect du titre. Les différents véhicules présentent une inertie suspecte qui donne une sensation flottante à la conduite comme ce fut le cas dans les précédents opus de la saga de Rockstar Games. Le point le plus sensible reste sans aucun doute le rendu des chocs entre différents véhicules, une situation qui semble être pensée pour nous forcer à utiliser un ou plusieurs hacks pour stopper un adversaire, plutôt qu’une collision directe ayant pour but d’éjecter le véhicule cible de la trajectoire.

Il faudra donc un certain temps d’adaptation pour maîtriser les différentes missions principales ou secondaires impliquant un véhicule à conduire. Car en effet, en plus de nous proposer une histoire de 39 missions décomposées en cinq grands actes, le jeu profite de l’immensité de la ville de Chicago pour nous offrir des mini-jeux et quêtes annexes à n’en plus finir. Pour les faire apparaître sur la carte du jeu, le titre reprend le concept d’Assassin’s Creed en nous demandant de pirater le serveur local de la machine qui dirige notre vie dans chacun des quartiers de la ville.

Une fois chose faite, de nombreuses icônes supplémentaires apparaîtront sur notre map virtuelle et nous découvrons que nous pouvons jouer au bonneteau, prendre part à des trips numériques qui prennent la forme de jeu en réalité augmentée dans la ville ou bien encore réaliser divers contrats comme conduire un véhicule d’un point à un autre sans l’abîmer. Alors que nous pourrions penser que ces activités sont là dans le but de faire du remplissage, nous nous rendons rapidement compte qu’elles sont parfaitement conçues et soignées et que la réussite de chacune d’entre elles nous permet de débloquer un peu plus l’arbre de compétence de notre héros qui comme vous vous en rendrez compte, semble sans fin. Comme vous l’aurez compris, il ne faut pas avoir peur des mots, l’univers de Watch Dogs, à défaut d’être une claque technologique à chaque instant, fourmille de nombreux détails qui nous tiennent en haleine et nous donnent envie encore et toujours de rester connectés à notre machine.

De plus, si toutes ces activités solo n’ont pas suffi à combler votre appétit de hacker, Ubisoft a pensé à intégrer un mode multijoueur parfaitement pensé qui vous permet d’investir la partie d’un autre joueur afin de venir le pirater, sans être repéré. Mais il faut savoir que d’autres joueurs peuvent avoir la même mission et ainsi infiltrer votre partie. Pour corser un peu plus l’affaire, quand un adversaire intègre votre partie, il apparaît comme un simple piéton à l’écran et il faut donc user de la fonction profiler de notre téléphone pour analyser chaque piéton présent dans la zone cible afin de démasquer le hacker avant que ce dernier ait réussi à accomplir le piratage de vos données.

La tâche qui peut paraître aisée à première vue est un vrai calvaire et nous prouve à elle seule à quel point il est difficile de démasquer un hacker caché dans la foule environnante. Cependant, l’épreuve est assez bien conçue pour nous donner envie d’y retourner à de nombreuses reprises et a pour mérite de se dérouler à n’importe quel moment de l’histoire principale sans qu’aucun écran de chargement apparaisse à l’écran. Le fait de passer d’une expérience solo à une expérience multijoueur sans aucune coupure est comme vous le comprenez un plus non négligeable.

 

 

À défaut d’égaler le maître en la matière d’aventure en monde ouvert, Watch Dogs parvient à imposer son propre univers et nous prouve qu’une autre approche que celle prônée par Rockstar Game et son côté outrageux est possible. Watch Dogs remplit parfaitement sa mission de nous offrir un jeu qui nous propose de jouer comme bon nous semble sur une vaste étendue où on ne s’ennuie pas un seul instant. L’aspect technique du titre reste perfectible, mais pour une nouvelle IP, le bilan est plutôt bon.

Il ne reste plus qu’à espérer que les développeurs conservent les éléments phare de cet opus original et corrigent certains aspects tels la conduite ou l’I.A. des gardes dans une suite à venir. Watch Dogs doit incontestablement faire partie de votre ludothèque.

Les plus :

  • L'univers du hack
  • Combats nerveux et réussis
  • Le contenu
  • La vie privée des passants
  • Les invasions en ligne

Les moins :

  • L'aspect technique
  • sélection de musique est un peu chiche
  • Conduite des véhicules
  • Charisme du héros
  • Une certaine redondance dans les missions principales

Note finale : 16/20

La leçon à retenir c’est que les jeux vidéo, c’est comme le cinéma, le teasing c’est bien mais pas trop, après on est déçu.

*  Ne vous fiez pas à la pub

 

 

 


Rédigé par , le 21 juin 2014 01:24
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33 Discussion Test de Watch Dogs
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MZ Manzo 17 avril 2014 15:26

Dead or Alive Ultimate (Xbox 1) :wub:

 

Dead or Alive 4 (360)

 

Burnout Revenge (360) où j'ai rencontré mon jules :) et ou je lâcher pas l'affaire jusqu'à arrive 87ème au classement mondial (qui commencé  à 75 000)

 

ou ma phrase c'était "laisser moi passer je suis médecin !"

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Super Street Fighter IV

 

Et j'ai quand même envie de dire Porche Challenge sur PS1 ;)

Fireben 17 avril 2014 13:39

Totalement d'accord avec LeDoc ,il faut promouvoir ce superbe sport chez nous  :wub:

LeDoc 17 avril 2014 13:25

Fifa, NBA, NHL, UFC, LFL*

 

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* LFL : Lingerie Football League

 

Quel sport magnifique ! Quel goût ! Quelle classe ! J'aime ! :D :wub:

phorrest22 17 avril 2014 01:51

Fifa, NBA, NHL, UFC, LFL*

 

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GetReady.jpg

 

* LFL : Lingerie Football League

bigcarp 16 avril 2014 23:42

Fifa et UFC

Snurky 19 novembre 2013 17:33

Madden
NCAA Football
NBA Live Ou 2K
NHL
MLB

 

+1 !

 

Mais bon pas de NCAA ni de MLB ni de NHL sur next gen ...

ELiiT3 11 novembre 2013 22:47

Allez moi tu veux dire, :P

 

Non non , j'ai bien dit : ALLER METZ ! LOL  ;)

UBT Supersic 11 novembre 2013 22:41

ALLER METZ !

Allez moi tu veux dire, :P