Chronique de Taylor 7 : The Escapists 1 août 2015

La prison. Les humains ont une certaine fascination pour ce lieu pourtant sinistre, privant un individu de sa liberté et quelques fois de sa dignité. Je suis humain finalement, car malgré ma peur immense des cages et du conditionnement, je suis intrigué par la manière dont les détenus vivent… et s’échappent !


Chronique de Taylor n°7

 

The Escapists

 

 

The Escapists

The Escapists, un jeu dévellopé par Mouldy Toof Studios et édité par Team 17 nous propose de vivre le quotidien d’un détenu cherchant à s’enfuir de sa routine carcérale.

 Sorti en ce début d’année 2015 sur Xbox One, PS4 et PC, ce titre est globalement bien reçu pour ses innovations et son thème, souvent adapté au cinéma, mais peu exploité sur console.

 A la manière de Michael Scofield, je vais volontairement me faire incarcérer dans The Escapists afin de vous transmettre mes impressions et éventuellement, l’envie de me rejoindre dans les différents établissements que propose le jeu.

 

8h – L’horrible sonnerie retentit, me réveillant ainsi de mes rêves d’évasion facile. C’est l’heure de l’appel. Je me lève, marche vers la cour, et attend en compagnie des autres détenus que les matons se manifestent. Après avoir vérifié la présence de chacun d’entre nous, c’est le moment que tout le monde redoute ; la fouille improvisée. Deux cellules sont fouillées aléatoirement, à chaque appel. J’espère ne rien avoir laissé trainé d’illégal dans mon bureau, sinon mon objectif en prendrait un sérieux coup.

The Escapists

9h – C’était finalement John et Elidjah sur qui le sort est tombé. Heureusement pour moi. Il est temps d’aller petit déjeuner. Quelle horrible bouffe ! J’espère réussir à choper le poste de cuisinier avant mon évasion, pour relever un peu la barre. Une bagarre éclate lorsque j’entame mon deuxième pancake trop cuit ; de jolies droites sont placées, mais Woods, le gardien, finit toujours par calmer l’un des deux à coup de matraque. Pour l’instant, je ne me suis pas fait d’ennemis, mais pas d’amis non plus.

The Escapists

10h – Enfin ! Le temps libre. Je dispose de 3 heures pour mettre au point ma petite escapade de cette nuit. Je passerai par la ventilation afin d’aller repérer mon chemin de sortie définitive. Pour ce faire, il me faut un tournevis, j’ai déjà utilisé des couteaux en plastiques volés au réfectoire, mais je perds mon temps avec ces trucs, il me faut du solide. J’ai entendu dire que Peter en avait un dans sa cellule, et Peter est actuellement à la salle de muscu. Je n’aime pas faire ça, mais il me faut ce tournevis. Bon, maintenant, je dois aller récupérer la fausse grille cachée dans mes toilettes pour la positionner à la place de celle que je démonterai. Grâce à cela, je pourrai faire des allées-venues sans alerter les gardes.

 

11h – Bien, la grille est posée, il ne manque plus qu’un mannequin reproduisant ma silhouette. Il me faut aller voler quelques oreillers, et quelques draps. L’officier Warren me regarde souvent du coin de l’œil, je n’aime pas ça.

 

12h – Tout est en place, le mannequin est caché dans ma cellule, la grille est prête à l’emploi et je dispose de mon tournevis pour m’ouvrir des passages une fois là-haut, dans les conduits d’aérations.

 

13h – Déjeuner, je suis impatient d’en finir avec cette longue journée et de découvrir le meilleur moyen de m’échapper. Un des détenus s’approche de moi, je glisse le rasoir caché dans ma manche dans ma main droite, on est jamais trop prudent ici. En fait, il veut simplement faire affaire avec moi : En échange d’une trentaine de dollar, je dois attaquer un garde pour faire diversion demain matin, lors de l’appel. Ça ne m’arrange pas, mais j’accepte pour m’intégrer un peu plus dans cette communauté hostile.

 

14h – Je me rends à la laverie pour effectuer mon travail de détenu. Les vêtements des gardes et des détenus passent inlassablement dans mes mains, puis dans l’une des deux grosses machines à laver, avant de finir dans le séchoir. Hier, j’ai dérobé une des tenues de maton, cela pourrait m’être utile.

The Escapists

16h – Musculation obligatoire pour tout le monde. Ce n’est pas si mal finalement, je sens que je gagne en force et en rapidité.

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17h – Douche commune, toujours un peu gênant. Cependant cela me revitalise un peu, et je sais que je serai bientôt dehors, si tout se passe comme prévu.

 

18h – Diner. J’aime pas manger si tôt, mais après tout je ne suis pas là pour le plaisir. John se fritte avec Matt, et lui met une bonne raclée dans un coin isolé. Rien d’anormal.

 

19h – Temps libre du soir, il faut que j’en profite pour trouver une arme plus efficace. Avec l’argent que j’ai gagné au travail, je devrais normalement pouvoir acheter à Garry un poing américain. J’aurais pu m’en fabriquer un, mais je n’ai pas le temps. Chaque minute de la journée compte.

 

22h – Appel du soir. Mieux vaut ne pas arriver en retard. Ce soir c’est Matt et John qui se font fouiller, en représailles de leur altercation du repas de ce soir. Maintenant au lit ! Enfin c’est ce qu’ils pensent..

 

23h – Extinction des feux, je vais enfin faire quelque chose d’utile. Après avoir soigneusement placé le mannequin sous la couverture, je mets le tournevis dans ma poche, grimpe sur mon bureau pour atteindre le conduit d’aération.

The Escapists

J’entends les autres détenus ronfler lorsque je passe au-dessus de leurs cellules. Ok, premier obstacle, une grille en métal. Je devrais pouvoir la dévisser avec mon tournevis, mais c’est toujours du temps perdu.

 

00h – J’arrive au bout d’un conduit, et selon mes calculs, je suis au-dessus du parloir conjugal. Je jette un œil à travers la grille : c’est bien par ici que je vais m’évader. Il me restera deux portes à franchir, pour ça, je vais devoir observer quel garde à la clé appropriée.

 

01h – Toujours pas de maton en vue. Ah le voilà, il s’agit de Lyons, un type plutôt sympa. Ça ne m’enchantera pas de le tabasser pour dupliquer sa clé, mais le plan passe avant tout.

 

02h – Il est temps de rentrer, j’en ai suffisamment vu. Je pars demain.

 

03h – Je me glisse silencieusement par la grille factice que j’ai confectionné, puis me met au lit. J’ai besoin d’être en forme pour demain.

The Escapists

08h – Allez, routine habituelle, puis à 10h, je me fais le maton. J’ai oublié le service que m’avait demandé un des détenus (faire diversion pendant l’appel), tempi, après tout, je m’en vais ce soir.

 

10h – Il arrive par le couloir sud. Il est seul. Un coup de poing américain bien placé le fait vaciller et il s’étend de tout son long sur le béton froid. Hors de question de le laisser ici, je le porte, non sans mal, jusqu’au toilettes. Après une fouille rapide, j’ai sa clé et je la serre fort contre un morceau de mastique que j’ai facilement fabriqué. Bien, maintenant je remets la clé dans la poche de Lyons, pour éviter tous soupçons d’évasion. Une fois dans ma cellule, je fais fondre un morceau de plastique et le verse dans le moule en mastique ayant pris la forme de la clé du maton. Bien, après séchage, j’ai mon sésame.

The Escapists

 

13h – Déjeuner, je redoute un peu ce moment car l’officier Lyons à bien vu qui l’a frappé, il y aura donc représailles de la part de ses collègues, et je ne ferai pas le poids. J’ai tout de même pris soins de me séparer de mes objets précieux et utiles, que j’ai rangés dans ma cellule. Bilan : deux dents cassées. C’est le prix physique à payer.

 

18h – C’est le moment. Pendant que certains se querelles dans la cour, que d’autre regardent leurs épisode quotidien d’une télé réalité moisie dans la salle TV, je me prépare dans ma cellule. Après avoir drapé mes barreau, j’enfile ma tenue de maton, prends tous mes objets utiles et me hisse dans le sombre conduit au-dessus de moi.

The Escapists

19h – Allez, je fonce, dernière ligne droite, mon cœur bat à 100 à l’heure, la nuit commence à tomber tandis que je rampe en direction de la salle conjugale. Après avoir mis un grand coup de talon dans la grille, je parviens à me laisser discrètement tomber dans ce qui sera en théorie le dernier bâtiment de l’établissement que je verrai. La clé devrait fonctionner pour ouvrir la porte.

 

20h – Je tourne la clé dans la serrure et la porte s’ouvre. Je me retrouve dehors, à quelques mètres de la liberté. Les gardiens dans les tours me voient de loin dans ma tenue d’officier, donc cela ne pose aucun problème, mais si je me retrouve nez à nez avec un des matons, il me reconnaitra forcément.

 Je presse donc le pas vers la dernière porte, celle qui mène à la liberté, quand l’officier Lyons surgit, encore défiguré du coup de poing américain que je lui ai distribué il y a quelques heures de cela.

The Escapists

Coup de matraque, à deux mètres de la sortie, de la liberté, de ma vie. K-O

 

21h – Réveil en cellule d’isolement. Merde. Il va falloir trouver un autre plan, fabriquer d’autres outils, éviter les gens que j’ai pu froisser.

Merde, merde, merde.

The Escapists

 

 

Pour réussir dans ce jeu, vous devrez échouez.

 

 Et ça donne parfois envie de jeter sa manette très fort contre le sol.

Mais The Escapists nous offre avant tout une très grande re-jouabilité par sa multitude de possibilités de manœuvre.

 C’est au joueur de décider s’il creusera un tunnel, s’il passera par les toits, s’il rampera dans les conduits d’aération, s’il utilisera la discrétion, la diversion, la force… Et la satisfaction en est décuplée.

 

 Mettre au point un plan méticuleux et se rendre compte qu’il fonctionne donne un grand sentiment d’accomplissement.

 

Le titre nous replonge dans le monde 8-bits par son visuel rétro, par son ambiance sonore et ses dialogues simplistes.

Peut-être que certains auront du mal avec cet aspect, mais d’autre y verront là une jolie manière d’offrir un jeu riche et complexe dans un environnement facile à aborder.

 

 La difficulté du titre est grande et exponentielle ; chaque prison (sur un total de six sans DLC) a ses propres mécanismes et il faudra patience et logique pour venir à bout de chaque niveau.

Au sein de chaque établissement carcéral, une routine crédible est mise en place et oblige le joueur à en tenir compte pour ses préparatifs.

 Grâce à un système de craft, vous pourrez fabriquez tout le nécessaire pour votre évasion : armes, outils, clés, tenues…

The Escapists

 Le joueur est également soumis à un travail pénitentiaire bien utile pour obtenir certains items; laver le linge vous permettra de mettre la main sur autant de tenues de gardes que vous le souhaitez, bosser à la scierie vous remplira votre stock de bois à condition de réussir à obtenir le poste en sabotant le travail de l’employé actuel.

The Escapists

 Les relations entre détenus sont basiques, et c’est pour moi un défaut. Certes il est possible de commercer avec certains, bien qu’il ne soit uniquement possible d’acheter et non de vendre, mais j’aurai aimé un système plus complet, pouvoir s’évader à plusieurs ou délégué des tâches par exemple.

La réussite de votre évasion ne dépendra finalement pas beaucoup de vos codétenus, mais surtout du contenu de leurs coffres de cellule.

 Car le meilleur moyen d’obtenir de précieux matériau est d’aller voler vos camarades ou de les passer à tabac pour leurs faire les poches.

A vous ensuite d’en faire les outils appropriés Minecraftvotre plan.

En jouant à ce titre, je n’ai pu m’empêcher de faire un rapprochement avec Minecraft, forcément. Des graphismes volontairement grossiers, un système de craft nécessaire, une liberté d’actions totale..

 Les amateurs du titre de Mojang seront sans doute susceptibles d’apprécier The Escapists, bien qu’il soit différent sur de nombreux autres aspects.

Il s’agit là d’une belle découverte qui donnera du fil à retordre (pour en faire un faux grillage par exemple) aux petits génies que vous êtes.

 Pour un prix raisonnable (pas donné non plus) de 17€99, The Escapists est disponible sur le Xbox Live et ne nécessite pas de commettre un méfait au préalable.

C’est ainsi que j’achèverai cette 7ème chronique, dans le fond de ma cellule, car j’ai encore du pain sur la planche avant de pouvoir mettre mon plan à exécution, car j’espère sortir avant le mois prochain, pour pouvoir publier  la prochaine chronique.

Et vous, serez-vous encore derrière les barreaux de The Escapists ?

Taylor

 

 

 

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Rédigé par , le 1 août 2015 00:04
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3 Discussion Chronique de Taylor 7 : The Escapists
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Taylor 4 août 2015 15:50

Merci beaucoup ! :)

Fireben 4 août 2015 08:47

C'est toujours un regal de lire tes chroniques, bravo et merci Taylor ;) 

Sergent Flibidi 1 août 2015 03:03

Belle chronique !

Ce jeu me faisait déjà envie, mais là, je vais craquer !